Il est parfois bon de revenir en arrière et de récapituler certains aspects fondamentaux de la pratique professionnelle.
Nous, les avocats, avons l’habitude (néfaste) de traiter les procédures de litige comme s’il s’agissait de problèmes personnels, oubliant que l’exercice de la profession nous oblige à maintenir les plus hauts standards de respect, d’honneur et de loyauté.
Il est donc nécessaire de rappeler qu’il existe un “Code d’éthique du professionnel du droit” qui, dans certaines de ses dispositions, stipule ce qui suit :
“…
Art. 1.- Les devoirs essentiels que la profession d’avocat impose à tous les professionnels du droit sont : la probté, l’indépendance, la modération et la confraternité.
PARAGRAPHE : Le professionnel du droit doit agir avec une dignité irréprochable, non seulement dans l’exercice de la profession, mais aussi dans sa vie privée ; sa conduite ne doit jamais enfreindre les règles de l’honneur et la délicatesse qui caractérise tout homme de bien.
Art. 2.- Le praticien du droit doit être loyal et véridique et doit agir de bonne foi, il ne doit donc conseiller aucun acte frauduleux ni faire dans ses écrits des citations contraires à la vérité. Pour le juriste, la justice de la thèse qu’il défend doit toujours passer avant son propre intérêt.
Art. 3 – Dans sa vie, l’avocat doit prendre grand soin de son honneur, en évitant tout ce qui peut affecter son indépendance financière, compromettre sa bienséance ou diminuer, même au moindre degré, la considération générale qu’il doit toujours mériter. Il doit donc se conduire avec la plus grande rigueur morale. Le comportement privé du professionnel du droit doit être conforme aux règles de l’honneur, de la dignité et de la bienséance, en observant la courtoisie et la considération qu’imposent les devoirs de respect mutuel entre professionnels du droit.
Art. 4.- Les professionnels du droit doivent respecter et faire respecter la loi et les autoritéspubliqueslégalementconstituées. L’avocat, en tant qu’auxiliaire et serviteur de la justice et collaborateur de son administration, ne doit pas oublier que l’essence de son devoir professionnel consiste à défendre les droits de son client avec diligence et en se soumettant strictement aux règles juridiques et à la loi morale.
Art. 5.- Dans ses plaidoiries orales ou écrites, le praticien du droit doit faire preuve de la modération et de l’énergie appropriées, en s’efforçant de ne dire que ce qui est nécessaire à la défense des droits de la partie qu’il représente. Lorsqu’il doit critiquer les décisions de justice ou les arguments de son adversaire, il doit s’abstenir de toute expression violente ou sarcastique ; et si la gravité de l’affaire exige de l’énergie dans l’expression, il doit néanmoins s’abstenir de toute vexation inutile et de toute violence déplacée.
…”
Être un bon avocat n’est pas équivalent à la duplicité de la personnalité. Pour nous améliorer en tant que professionnels, nous devons changer en tant que personnes. Se comporter correctement, maintenir un niveau de voix approprié à la barre des témoins et présenter des arguments sans éléments irrespectueux n’est pas synonyme de “mauvais avocat”. Il estsynonyme de “Avocat avec uneéthiqueprofessionnelle”, ET C’EST LE MINIMUM auquel nous devrionstous aspirer.
Carolina Manzano
14/07/2020